Coup d’État Niger : l’intervention militaire de la CEDEAO à Niamey serait une menace pour la paix et une aubaine pour les Jihadistes au Sahel

L’ultimatum um de la CEDEAO aux putschistes de Niamey arrive à échéance ce dimanche. L’intervention militaire de la CEDEAO ne fait pas l’unanimité au sein des Etats de la région ouest-africaine. Au-delà ce sont l’Algérie et la Mauritanie qui sont menacés pour des raisons géostratégiques et politiques.

L’intervention militaire de la CEDEAO serait une catastrophe politique économique et humanitaire dans la région et une porte ouverte pour Al Qaeda et l’Etat Islamique pour réaliser leur grand rêve de Khalifat en Afrique après leur échec en Syrie. C’est une grave crise africaine qui se dessine dans quelques jours si la voie de la diplomatie ne prime pas sur la force. L’exception Nigérienne serait sans précédent dans l’histoire des coups d’Etat africain, le retour de la démocratie par la force. Et par opposition au réveil de la société civile pour la souveraineté nationale.

C’est la fin d’un cycle de néo-colonisation française avec le retour de la Russie sur la sellette internationale comme messie pour mettre fin à la Françafrique qui ruine les peuples africains. En évacuant ses ressortissants au Niger, la France est en train de préparer la guerre avec tous les risques pour préserver ses intérêts d’exploitation de l’uranium indispensable à l’énergie nucléaire dans un contexte de transition énergétique difficile.

Deux pays du Maghreb sont menacés directement par ce scénario catastrophique d’escalades militaires. L’Algérie qui avertit qu’elle ne croisera pas les bras en csa d’attaque du Niger et la Mauritanie qui n’enverra pas des troupes pour l’organisation régionale dont elle n’est pas membre mais partenaire.

Mais Paris peut compter sur ses deux meilleurs élèves de la Françafrique, le Sénégal et la Côte d’Ivoire mais aujourd’hui qui ne sont pas à l’abri de l’avènement de démocrates porteurs de rupture avec le cordon ombilical français. Le vent de la liberté est en train de souffler en Afrique subsaharienne et laisse entrevoir une majorité d’Etats africains sous régime militaire soutenu par leurs peuples.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 06 août 2023)

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