La communication du dernier conseil des ministres pointe un bilan 2023 de plus de 4200 écoles et plus de 690 collèges et lycées et 2200 salles de classes et plus d’un million de manuels scolaires et le recrutement de 8000 enseignants.
C’est un bilan matériel qui contraste avec les hécatombes du baccalauréat et du concours d’entrée au collège de 2023. Le gouvernement joue avec les chiffres qui sont loin de refléter une réforme du système éducatif équitable pour tous les écoliers mauritaniens. C’est l’absence de qualité de l’enseignement qui est pointée du doigt par les observateurs par rapport à la quantité. Le système éducatif ne se résume pas seulement aux infrastructures scolaires et à la pléthore d’enseignants mais aux résultats. La dernière réforme ne fait pas l’unanimité pas l’unanimité des Mauritaniens à cause d’une loi d’orientation qui maintient le statu quo avec en filigrane un enseignement des langues nationales (pulaar, soninké et ouolof) en trompe-l’œil avec une accélération de l’arabisation. La communication gouvernementale relève de la gesticulation habituelle pour cacher les insuffisances des réalisations. Le déni de réalité est un marqueur du régime de Ould Ghazouani.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 04 août 2023)
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