Jeune Afrique – C’est connu : la plupart du temps, l’histoire est écrite par les vainqueurs. Ce fut tout particulièrement le cas quand les puissances européennes colonisèrent l’Afrique. France, Espagne, Royaume-Uni, Italie produisirent chacun à leur manière des récits nationaux glorieux et élevèrent au rang de héros des bouchers engalonnés, n’hésitant pas à user et abuser de leur supériorité militaire pour massacrer des populations. Parfois même, ils turent la dimension martiale de la colonisation pour mettre en avant tantôt le progrès dont ils se pensaient porteurs, tantôt l’évangélisation qu’ils imaginaient nécessaire.
Fin de la domination
Fusils et canons contre poignards et sagaies, les victoires n’étaient pas toujours honorables mais que voulez-vous, c’est ce qu’il faut contre des sauvages ! Entre la fin du XVIIIe siècle et les années 1960, l’impérialisme européen parvint à assujettir par la force la plupart des peuples africains – exception faite de l’Éthiopie.
Les mouvements et les guerres d’indépendance mirent fin, au moins sur le papier, à cette domination. Par la négociation ou par la guerre, comme ce fut le cas en Algérie. De nouveaux récits nationaux furent écrits, où les résistances africaines avaient désormais droit de cité.
Connaît-on bien pour autant, aujourd’hui, les grandes victoires militaires remportées au Xe siècle et au début du XXe par les populations agressées ? Pas vraiment, et la littérature manque cruellement en la matière. Si nous nous intéressons aujourd’hui à sept grandes batailles où les Africains prirent, pour un temps, le dessus, c’est pour battre en brèche quelques idées reçues. Oui, il y eut dès le début des résistance fortes à l’oppression ; oui, il y avait sur le continent des armées capables d’en découdre avec l’envahisseur, même avec une technologie militaire et des armes moins efficaces.
Source : Jeune Afrique
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