La campagne nationale sur l’enrôlement bat son plein à l’intérieur du pays avec l’activation des commissions de recours. Cette volonté du gouvernement de recenser tous les citoyens n’est pas nouvelle. Ces instances de secours pour les victimes du génocide biométriques existaient en 2017 au niveau national départemental et communal sous le régime de l’ex-président Ould Abdel Aziz.
L’accès à l’Etat-civil est un droit fondamental pour tous les Mauritaniens. Mais depuis l’avènement du recensement biométrique en 2009 des milliers de citoyens sont victimes de discrimination. L’accession au pouvoir de Ould Ghazouani en 2019 n’a pas inversé la tendance mais un ralentissement qui ne permet pas de milliers de Mauritaniens d’être enrôlés.
Face à cette lenteur une campagne nationale vient d’être lancée à l’intérieur du pays pour combler ce retard. C’est ainsi que des commissions de recours sont relancées pour accélérer le processus d’enrôlement. Cette activation de commissions apparaît comme un affichage du gouvernement pour préparer la réélection de Ould Ghazouani en 2024.
Ce réchauffement des instances de secours pour les victimes du génocide biométrique initié par l’ex-président Ould Aziz risque de se refroidir après cette opération de récupération de citoyens avant les prochaines échéances.
Les observateurs s’interrogent sur le sort des 14000 réfugiés au Sénégal et près de 5000 au Mali, les oubliés de la république pour bénéficier d’un recensement. A problème politique, une réponse politique pour un retour de ces apatrides vivant dans des conditions difficiles dans ces deux pays.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 22 juillet 2023)
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