La révélation du ministre mauritanien de l’habitat de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire des différentes réalisations du complexe universitaire, de l’ENAMJ, du centre commercial d’Arafat et du village artisanal traditionnel apparaît comme un affichage médiatique des sites des grands projets de Nouakchott.
La capitale mauritanienne est en chantiers depuis 2019 avec en première ligne des projets prioritaires du gouvernement relatifs à des infrastructures universitaires, commerciales et artisanales. Une course contre la montre pour réaliser les travaux d’ici la fin du quinquennat de Ould Ghazouani. La sortie médiatique cette semaine du ministre de l’Habitat de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire s’apparente plus à un affichage pour masquer les problèmes sur les délais de réalisation des entreprises comme en témoigne le nouveau complexe universitaire à 45 pour cent tandis que le complexe commercial d’Arafat est à 70 pour cent et le village artisanal à 50 pour cent.
C’est l’exécution des chantiers qui est pointée du doigt par les observateurs et au-delà le suivi des projets, talon d’Achille du gouvernement. Autrement dit la gestion des grands projets de développement de ce département stratégique pour lutter contre la soif et l’obscurité et l’aménagement d’un territoire aussi vaste de plus d’un million de kilomètres carrés et une capitale qui compte plus d’un tiers de la population qui vit depuis des décennies au rythme de délestages et de coupures d’eau régulières notamment dans les quartiers populaires. Une capitale qui peine à mettre en place un schéma directeur depuis 2021 pour faire de Nouakchott une ville moderne.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 18 juillet 2023)
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