Mauritanie : une autoroute et une agence financière indépendante des routes, un défi majeur de Ould Ghazouani avant 2024

Après 63 ans d’indépendance, la Mauritanie ne possède même pas un kilomètre d’autoroute. Les différents locataires de Nouakchott de Ould Daddah à Ould Ghazouani ont montré leur manque d’ambition de réalisation d’infrastructures routières privilégiant les chemins de fer.

Dès lors la construction de principales routes pour relier les villes urbaines, est devenu un véritable casse-tête au regard de l’immensité du pays plus d’un million de kilomètres carrés… L’Etat consacre ainsi des sommes colossales consacrées pour la réalisation des travaux. Après quatre ans de gouvernance, Ould Ghazouani fait un constat amer.  La construction des routes annoncées en 2022 accuse des retards considérables qui pourraient remettre en cause le programme prioritaire à une année de la présidentielle de 2024.

Ce sont les entreprises contractantes qui sont pointées du doigt comme responsables en partie de ce dysfonctionnement malgré les mesures de sanctions du gouvernement. Ce non-respect des délais impacte le budget de l’Etat. Un gouffre financier de l’Etat et une mine de problèmes à résoudre par un gouvernement qui navigue à vue avec de routes nationales en mauvais état ou difficilement réalisables depuis une année en première ligne la nationale Tidjikja-Sélibaby.

Par ailleurs les différents axes routiers de la capitale ne sont pas des meilleurs. Le carrefour dit Bamako, le carrefour Madrid et le carrefour Hay Saken constituent des routes qui ne font pas encore le bonheur des Nouakchottois notamment les automobilistes qui font face à des embouteillages sans cesse. C’est le coût exorbitant de ces trois axes routiers de la capitale qui est pointé du doigt par les observateurs. Et puis il y a des routes dites de la mort, symbolisées par l’axe Nouakchott-Rosso et Nouakchott-Nouadhibou et Nouakchott-Kaédi.

La majeure partie des routes urbaines sont en mauvais état et leur réhabilitation coûte cher au contribuable. En définitive le réseau routier mauritanien est en retard de plus d’un demi-siècle sans aucune coordination avec les secteurs indispensables à la bonne tenue des routes. Il s’agit des secteurs d’adduction d’eau du réseau électrique souterrain et du réseau téléphonique.

Ould Ghazouani s’engage à bitumer plus de 10 kilomètres à l’intérieur du pays contrairement à la promesse non tenue de son prédécesseur et surtout faire mieux en désenclavant les villes historiques dont les festivals annuels attirent les Mauritaniens voire des étrangers. Le plus grand défi c’est la réalisation au moins d’une autoroute à péage qui passe par un gros budget spécialement alloué aux routes gérées par une agence spéciale indépendante financièrement.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 01 juillet2023)

Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Quitter la version mobile