Le déficit budgétaire de 10 milliards d’ouguiyas en 2023 est considéré par les observateurs comme un signal fort d’un déséquilibre macro-économique continu entre les recettes et les dépenses de l’Etat. La modification du régime fiscal surtout relatif à l’impôt sur les sociétés va dans le sens d’engranger plus de rentrées d’argent.
Mais ce qui rend difficile la gestion de ce déficit budgétaire c’est son financement à 100 pour cent sur fonds propres de l’Etat dont l’endettement extérieur est un lourd fardeau qui nécessite l’ouverture de négociations avec les créanciers publics et privés. En attendant les prochaines rentrées fiscales avec la modification du régime fiscal qui touche l’impôt sur les sociétés, le président Ould Ghazouani table sur le gaz avec les premières bouteilles attendues fin 2023.
Une manne financière qui pourrait atténuer la difficile situation économique exacerbée par les problèmes sécuritaires liés à la guerre contre les Jihadistes au Mali et le conflit du Sahara occidental entre le Polisario et le Maroc. Entre autres chocs la guerre en Ukraine et la sécheresse qui pourraient augmenter la pauvreté.
La seule porte de sortie à court terme c’est l’annulation de la dette, cheval de bataille numéro un du chef de l’Etat qui ne cesse de la demander à l’occasion des rencontres internationales France-Afrique, Etats-Unis -Afrique, le G20 ou le G7 ou Chine-Afrique. Le dernier sommet mondial sur le climat à Paris recommande seulement la suspension de la dette pour la transition écologique à laquelle aspire les pays africains. Le déficit budgétaire de 10 milliards d’ouguiyas risque de s’alourdir sans bonne gouvernance des finances publiques. En première ligne l’augmentation des salaires des fonctionnaires dans quatre secteurs prioritaires ; santé, éducation, sécurité et agriculture., le programme » TAAZOUR » pour Lutter contre l’exclusion et la pauvreté.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 29 juin 2023)
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