France – Des couvre-feux et des transports publics arrêtés dans la crainte d’une nuit de débordements

Jeudi 29 juin, en fin d’après-midi, d’importantes dispositions de maintien de l’ordre ont été annoncées. Celles-ci ont pour objectif de limiter les risques de contestation violente liée à la mort de Nahel M, l’adolescent tué par un policier mardi 27 juin.

Courrier international – Deux jours ont passé depuis le décès de Nahel, l’adolescent de 17 ans tué par un policier à Nanterre pour avoir refusé de se soumettre à un contrôle routier, mais la tension ne semble toujours pas retomber. En effet, depuis que cette information a été dévoilée (et une vidéo de l’interpellation a été diffusée), des violences ont éclaté dans plusieurs communes françaises. Ainsi, face à la crainte d’une nouvelle nuit de désordres, l’exécutif et certains élus locaux ont décidé de prendre des mesures fortes, dévoile la BBC.

“Il y aura des couvre-feux dans certaines zones proches de Paris, en plus de l’arrêt des trams et des bus”, note le média britannique. Plus précisément, deux communes ont annoncé un couvre-feu : celle de Clamart, au sud de la capitale (entre 21 heures et 6 heures, du jeudi 29 juin au lundi 3 juillet), et de celle de Compiègne (les mêmes jours, mais seulement pour les mineurs de 16 ans non accompagnés). L’arrêt des bus et tramways, lui, concernera toute l’île de France à partir de 21 heures, mais aussi d’autres villes en province.

Plus globalement, pointe de son côté le quotidien italien Corriere della Sera, “devant le risque d’une troisième nuit d’affrontements, le gouvernement a décidé qu’il déploiera 40 000 agents de police et gendarmes, dont 5 000 pour Paris et sa banlieue, soit le quadruple des forces de l’ordre qui étaient sur le terrain la nuit dernière selon Gérald Darmanin”.

Plus tôt, ce jeudi 29 juin, suite à l’appel de la mère du jeune Nahel, une marche blanche a eu lieu à Nanterre. D’abord calme, celle-ci a ensuite vu se dérouler des incidents, comme le rapporte le correspondant à Paris du quotidien suisse Le Temps, qui était présent sur place :

“Des échauffourées avec la police ont débuté quand le cortège s’est approché du lieu du drame. Des fumées se sont élevées dans les airs et des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser les plus résistants. Plusieurs voitures ont été incendiées. Un peu plus tard, du mobilier urbain a été détruit et plusieurs façades de commerces ainsi que de banques ont été vandalisées.”

Lire la suite

 

Source : Courrier international 

 

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Quitter la version mobile