Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial organisé par Paris s’est achevé cette semaine sur des promesses financières des banques multilatérales de développement 100 milliards de dollars et 100 milliards de dollars de droits de tirages spéciaux pour les pays pauvres. Les chefs d’Etat africain et les ONG internationales n’ont pas réussi à faire réformer le système financier mondial. C’est le premier enseignement qui pointe des divergences de fond pour lutter contre le réchauffement climatique.
La feuille de route du sommet de Paris apparaît comme un compromis entre les puissances occidentales et les pays pauvres de la planète pour accélérer les ressources financières pour lutter contre le réchauffement climatique.
Dans cette perspective 200 milliards de dollars pour faire face aux conséquences ne suffisent pas pour des pays surendettés et qui ont du mal à obtenir les financements du privé pour la transition écologique. Et pourtant ce sont des pays qui ont d’énormes atouts dans le domaine des énergies vertes. C’est le premier enseignement de l’accord de Paris sur le climat qui pointe la difficulté de réformer le système financier mondial dominé par les pays riches.
Ce sont les banques de développement qui sont pointés du doigt pour assurer le financement des pays pauvres. Une fuite en avant des pays riches qui ont du mal à respecter leurs promesses financières. A la place, une suspension du paiement de la dette pour faire face aux inondations et autres calamités naturelles. Une mesure considérée comme une vieille recette et qui ne va pas dans le sens d’effacer la dette.
C’est le deuxième enseignement qui interpelle les deux gendarmes financiers mondiaux, le FMI et la Banque mondiale qui continuent de contrôler la gouvernance des pays endettés.La réforme de ce système financier mondial devient quasiment difficile. Les chefs d’Etat africain sont repartis au moins avec une réallocation insuffisante.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 25 juin 2023)
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