La séance de travail du président de la Commission nationale des droits de l’homme ( CNDH) avec les diplomates de l’Union européenne à Nouakchott est considérée par les observateurs comme une volonté politique de rassurer les partenaires européens sur les avancées et les perspectives des droits de l’homme en Mauritanie.
Dans un contexte de tension sociale qui résulte de bavures policières qui ont fait deux morts par balle et suite à des tortures dans un commissariat de police dans la capitale, le déplacement du président de la CNHD à le résidence de l’ambassadeur d’Espagne s’inscrit dans une démarche de rassurer les partenaires européens sur les avancées et perspectives des droits de l’homme en Mauritanie au même moment où le comité des Nations-Unis pour l’élimination de la discrimination donne un second mandat aux autorités de Nouakchott. Calcul politique ou coïncidence, la CNDH entend jouer sa partition dans ce jeu de cache-cache qui s’apparente à un Etat répressif aux abois.
Le silence sur la mort du jeune Oumar Diop et du jeune Mohamed Lemine de Ould Ghazouani en dit long des graves violations des droits de l’homme depuis 2019. Des crimes de la police impunis et qui indignent les Mauritaniens dans leur diversité.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 24 juin 2023)
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