
Après les élections de 2023, cinq partis sont en voie de disparaître conformément à la loi sur les partis politiques ayant obtenu moins d’un pour cent des suffrages exprimés aux dernières élections du 13 mai dernier. Parmi eux figurent en bonne place le Parti Renouveau ex-PRDS de l’ancien président Ould Taya et le parti Ribat national, proche de l’ancien président Ould Aziz.
C’est la page politique symbolisée par deux anciens présidents du pays qui ont gouverné d’une main de fer qui est certainement en train d’être tournée mais pas enterrée pour les observateurs qui pointent une disparition officielle de partis mais pas d’influence sur le régime de Ould Ghazouani dont le recasement politique n’est plus à démontrer à proximité de la présidence et dans les postes ministériels, sociétés d’Etat et dans l’armée, la gendarmerie et la police et dans la diplomatie.
Le Renouveau ou ex-PRDS de Ould Taya et le Ribat national disparaissent mais leur idéologie Nasséro-Baathiste est plus que jamais vivante dans tous les rouages de l’Etat au sein de l’élite arabophone qui dirige actuellement le pays. Cette tendance nationaliste arabe est présente à la présidence, à l’éducation nationale, à l’Intérieur et aux Affaires étrangères et surtout dans la police où les bavures policières sont fréquentes.
Si la loi sur les partis politiques permet la dissolution de nombreux partis sur la scène nationale en revanche elle est moins efficace pour faire disparaître les idéologies racistes. Il ne suffit pas de dénoncer tous les dangers des extrémismes de tout bord mais il faut agir c’est-à-dire les interdire sans distinction.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 16 juin 2023)
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