Le dernier conseil des ministres se contente de mentionner la politique d’apaisement dictée par Ould Ghazouani en rapport aux évènements du 28 mai dernier. Ce silence sur les deux morts à la suite des évènements en dit long du malaise du gouvernement face aux bavures policières.
Cette fuite en avant est encore plus visible au plus haut sommet de l’Etat qui reste silencieux sur la mort de Oumar Diop et de Mohamed Lemine notamment tué par balle. Plus visible encore la lenteur de la justice sur l’autopsie de Oumar Diop et l’enterrement au forceps de Mohamed Lemine à Boghé sans le consentement de la famille.
Deux exemples de dérives de l’Etat en l’espace d’une semaine auxquels il faudra ajouter l’assassinat du militant des droit de l’homme Chouvi Cheine. Jamais une bavure policière n’a suscité autant d’émotion et d’indignation des réseaux sociaux et des rédactions nationales et au sein de la classe politique et même les chefs religieux pour la première fois ont réclamé la justice. Ould Ghazouani est sorti de sa réserve pour que la justice soit faite.
Mais depuis les assassins accusés d’homicide volontaire prémédité ne sont toujours pas traduits devant un tribunal. Au total quatre dérives de l’Etat après quatre années de gouvernance. C’est l’Etat répressif qui est pointé du doigt par les observateurs. Un Etat dès que sa survie est en jeu se met en mode affaire d’Etat. Les Mauritaniens ne sont plus dans un Etat de droit.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 08 juin 2023)
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