Lutte sénégalaise : à qui profite le business ?

Vidéo - Pratiqué traditionnellement à la fin des récoltes, ce sport de combat ancestral brasse depuis les années 2000 des millions de francs CFA. Enquête.

Le Monde  – Cet été, le champion de la lutte Modou Lô remettra son titre en jeu à l’Arène nationale de Pikine, commune mitoyenne de Dakar, où il affrontera Boy Niang 2. Si la date de ce « combat royal », très attendu par les Sénégalais, n’a pas été fixée, son budget l’a été en début d’année : 200 millions de francs CFA (305 488 euros).

Depuis les années 1970, les cachets des ténors de cette discipline sont en constante augmentation. Alors qu’en 1975, Mbaye Gaye osait déjà demander un million de francs CFA, dans les années 1990, Mouhamed Ndao – surnommé Tyson – monnayait chacune de ses apparitions dans l’arène 100 millions de francs CFA. Il a fait de la lutte un business, une activité symbole de réussite sociale et financière.

Si la lutte arrive à mobiliser autant d’argent, c’est en grande partie grâce à la trentaine de promoteurs chargés d’aller chercher les sponsors pour organiser les duels. Mais, selon le chercheur Cheikh Tidiane Wane, spécialiste de ce sport ancestral, « c’est le lutteur qui fait la lutte. Sa notoriété attire les spectateurs, les mécènes et les sponsors ».

Ces ténors ont aussi un rôle économique, car ils redistribuent leurs gains à l’une des 156 écoles de formation, appelées écuries, et plus largement à leur communauté.

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Source : Le Monde

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