Boghé, Bababé, Kaédi, Zouérate, Nouakchott et Nouadhibou en ébullition après la mort du jeune Oumar Diop après son interpellation dans un commissariat de la capitale. Les jeunes manifestants réclament justice et la fin de l’impunité.
C’est une semaine sur un fil du rasoir des autorités de Nouakchott qui font face depuis la mort de Oumar Diop à une révolte des jeunes dans la rue avant que le mouvement se propage à Boghé qui enregistre un mort, à Bababé, à Kaédi et dans la cité ouvrière de Zouérate et enfin dans la capitale économique Nouadhibou. En pointant du doigt la participation d’étrangers et de résidents dans la manifestation, le patron de l’espionnage mauritanien cherche un bouc émissaire à l’ébullition des villes du pays.
La fuite en avant du ministre de l’Intérieur qui persiste sur l’enquête judiciaire de la mort de Oumar Diop et celle de Mohamed Lemine, est révélatrice d’un régime aux abois. Deux bavures policières qui s’ajoutent à l’assassinat du militant des droits de l’homme Chouvi Cheine qui empoisonnent la cohabitation et font craindre une situation grave dans le pays. C’est l’impunité des criminels qui est pointée du doigt par les observateurs.
Dans un contexte de tension post-électorale c’est l’embrasement général des villes qui se profile à l’horizon si les coupables ne sont pas arrêtés et jugés.
Les réseaux sociaux font circuler le nom de Ould Abeid De Cheguar présumé assassin de Mohamed Lemine et très proche du général à la retraite OUld Meguet présumé lui-même tortionnaire dans les années de braise de 1986 à 1992.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 31 mai 2023)
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