Sénégal – L’EXERCICE DU JOURNALISME EST LIBRE

EXCLUSIF SENEPLUS - Tenter de dénier à Serigne Saliou Gueye (un professionnel reconnu, un homme de conviction respecté par ses pairs) sa qualité de journaliste, alors qu’il exerce cette fonction depuis plus de 20 ans relève d’une pure folie.

Seneplus  – En France, l’exercice du journalisme est libre et n’est nullement conditionné à l’obtention d’une carte de presse. N’importe quel citoyen peut exercer librement le métier de journaliste (aucun diplôme n’est exigé). Par ailleurs, la détention de la carte de presse ne revêt aucun caractère obligatoire.

L’article L.7111-3 du Code du travail définit la qualité du journaliste.

« Est journaliste professionnel celui qui a pour occupation principale, régulière et rétribuée l’exercice de sa profession dans une ou plusieurs publications quotidiennes ou périodiques ou agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources ».

Une jurisprudence de la Chambre Sociale de la Cour de Cassation en date du 1er avril 1992 précise clairement que la détention d’une carte de presse n’est ni nécessaire, ni obligatoire, ni déterminante pour se prévaloir de la qualité de journaliste.

Les termes de l’arrêt du 01 avril 1992 sont extrêmement clairs :

« Sont journalistes ceux qui apportent une collaboration intellectuelle et permanente à une publication périodique en vue de l’information des lecteurs, peu importe qu’une carte professionnelle leur ait été remise ».

Ce qui importe avant tout, c’est l’activité journalistique :

« Est journaliste celui qui exerce une collaboration intellectuelle et permanente à une publication périodique en vue d’informer les lecteurs ».

Un point, un trait. Au demeurant, pour obtenir la carte de presse, il faut réunir 2 conditions simples :

1). Il faut avoir exercé la profession de nature journalistique pour une ou plusieurs publications périodiques, entreprises de presse ou agences de presse, durant au moins 3 mois consécutifs précédant la demande,

2). Il faut tirer de cette activité de journaliste plus de 50 % de ses ressources.

Tenter de dénier à Serigne Saliou Gueye (un professionnel reconnu, un homme de conviction respecté par ses pairs) sa qualité de journaliste, alors qu’il exerce cette fonction depuis plus de 20 ans, dans un très grand quotidien de la place (Le Témoin), collabore comme Consultant avec le groupe D-Media, est Editorialiste de SenePlus et Directeur de Publication du quotidien ‘’Yoor Yoor’’ relève d’une pure folie.

Pour disqualifier totalement l’accusation loufoque « d’usurpation de la fonction de journaliste », une invention du procureur à laquelle lui-même ne croit même pas, le Directeur de publication du Témoin, Mamadou Oumar N’Diaye, le patron de D-Media (Bougane Gueye Dany) et tous les médias avec lesquels il a collaboré doivent produire une attestation signée :

« Je soussigné…certifie que le journaliste Serigne Saliou Gueye a exercé dans notre journal ou entreprise de presse, la fonction de Chef desk, Consultant, etc. de XX à mai 2023. En foi de quoi, le présent document lui est délivré pour servir et valoir ce que de droit ».

Ces attestations remises à son avocat, Maitre Moussa Sarr, seront versées au dossier et apporteront la preuve définitive que l’usurpation de la fonction de journaliste est une chimère, une pure fiction.

Par ailleurs, tous les journalistes dignes soucieux de défendre la liberté d’informer peuvent rédiger une pétition collective (nom, prénom et signature) qui peut prendre la forme suivante : « Nous journalistes sénégalais reconnaissons le journaliste Serigne Saliou Gueye, comme journaliste et membre à part et entière de notre corporation, et exigeons sa libération immédiate ainsi que l’abandon de toutes les charges retenues contre lui….».

En guise de solidarité et pour manifester un soutien total, à leur confrère Serigne Saliou Gueye, tous les journalistes titulaires de la carte nationale de presse doivent la restituer, sans délai(cette action doit être collective et non limitée à quelques journalistes).

Ce serait un puissant signal adressé à ce régime moribond et liberticide qui a franchi la ligne rouge (à partir du moment, où plus aucun journaliste n’est détenteur de la carte nationale de presse, le régime serait dans l’incapacité d’arrêter tous les journalistes du Sénégal et de leur coller le motif fallacieux « d’usurpation de la fonction de journaliste ».

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Seybani Sougou

Source : Seneplus

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