
Courrier international – En septembre dernier, Boris Diaw était à Paris et il avait décidé d’aller voir un match de basket. Il y avait longtemps qu’il entendait parler d’un jeune joueur et voulait voir ce qu’il donnait sur le terrain.
C’était le premier match à domicile des Metropolitans 92 [Mets], l’équipe de la jeune étoile montante Victor Wembanyama. Au palais des sports Marcel-Cerdan de Levallois, près de Paris, des recruteurs de la NBA [la ligue professionnelle nord-américaine de basket] étaient assis en tribune tandis que les fans se déversaient dans les gradins. Un homme déguisé en abeille, la mascotte des Mets, circulait parmi les fans.
Diaw [aujourd’hui, manageur de l’équipe de France de basket] a grandi à Paris et a joué quatorze ans en NBA, dont plus de quatre saisons à San Antonio avec Tony Parker, considéré par beaucoup comme le meilleur joueur français ayant évolué en NBA. Mais ce jour-là, Diaw n’avait jamais vu un tel engouement pour un joueur français, et c’était bien avant que les recruteurs et les grandes stars du basket ne voient Wembanyama faire des prodiges lors de rencontres amicales à Las Vegas [en octobre, les Metropolitans 92 ont disputé deux matchs de gala contre une équipe composée de quelques-uns des meilleurs lycéens américains], et avant que son succès ne contraigne l’équipe à jouer ses matchs dans une salle plus grande.
L’enthousiasme est intense. La pression ne l’est pas moins. “Ça doit être dur pour lui, commente Boris Diaw. J’espère qu’il pourra prendre du recul et se concentrer uniquement sur sa carrière, qu’il aura le temps de jouer, de s’entraîner et de prendre du plaisir aussi.”
“Sous la pression, je joue encore mieux”
Considéré comme le meilleur espoir de la NBA depuis LeBron James, Victor Wembanyama est presque certain d’être choisi en premier lors de la prochaine draft en juin [le 22]. Mais être le grand favori de la draft [60 jeunes joueurs n’appartenant pas encore à la NBA seront recrutés un à un, sur deux tours, par les trente franchises NBA] est une pression qui peut déstabiliser même les meilleurs joueurs. L’équipe qui héritera du premier choix de la draft [la franchise texane des Spurs de San Antonio, l’ex-équipe de Tony Parker et de Boris Diaw, a décroché le 16 mai le “first pick”] devra également en tenir compte.
The New York Times (New York)
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Source : Courrier international
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