Au lendemain de leur rencontre avec le président Ould Ghazouani, l’opposition défie le régime en demandant l’annulation intégrale du scrutin du 13 mai dernier sur fond d’un recours à la cour suprême.
Les Mauritaniens s’apprêtent à vivre un bras de fer entre l’opposition et Ould Ghazouani qui risque de rythmer ce deuxième tour des élections. En demandant l’annulation du scrutin du 13 mai dernier, l’opposition met la barre très haute tout en sachant que les chances de réussite de cette requête sont minces avec un recours à la cour suprême dans un pays où la justice est un talon d’Achille du régime.
Ce défi sous la houlette de quatre leaders de l’opposition, est considéré par les observateurs comme une fuite en avant. En acceptant tous les compromis pour aller aux élections sans au préalable une révision du code électoral et l’installation d’une CENI non indépendante et incompétente, l’opposition s’est elle-même tirée une balle dans le pied. La contestation c’est avant mais pas après les fraudes qui constituent un marqueur des régimes autoritaires.
Les observateurs attendent ces rassemblements populaires qui seront organisés par l’opposition, une dernière chance pour l’opposition pour faire pression sur Ould Ghazouani. C’est la dernière carte politique pour exister dans un triple scrutin perdu comme en 2018.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 21 mai 2023)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com