Les Mauritaniens iront aux urnes le samedi prochain après deux semaines de campagne intense des 25 partis en lice. Le parti au pouvoir EL INSAF est bousculé dans cette course au moins par cinq mouvances de la majorité présidentielle et de l’opposition : l’UDP, Tawassoul, le pôle de l’alternance SAWAB-RAG, la coalition Espoir Mauritanie, la coalition CVE-CVE-VR-ADJ-MR-FPC.
Ces forces politiques ont incontestablement séduit les électeurs à Nouakchott et à l’intérieur du pays et à l’étranger pour le changement qu’elles veulent apporter dans la vie quotidienne des populations et le mieux vivre ensemble écorné par le régime de Ould Ghazouani.
L’absence de neutralité même de la première Dame visible sur le terrain au niveau des jeunes du parti, la forte implication du premier ministre dans les circonscriptions à l’intérieur du pays, la CENI impuissante face à la violation de la loi électorale par EL INSAF en disent long de la nature d’un régime affairé à préparer sa reconduction par tous les moyens pour barrer la route à une opposition qui a le vent en poupe.
En dehors de l’Union pour la Démocratie et le Progrès UDP, allié de poids de la majorité présidentielle, quatre mouvances de l’opposition ont fait une bonne campagne qui pourrait se traduire dans les urnes le 13 mai prochain. Mais la réalité d’un système électoral verrouillé par le ministère de l’Intérieur ne laisse aucun doute sur une tricherie politique qui donnerait une majorité absolue à EL INSAF annihilant ainsi toute performance de l’opposition. Malgré La fronde apparente au sein du parti EL INSAF, les observateurs ne s’attendent pas à une défaite du régime de Ould Ghazouani.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 12 mai 2023)
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