
Une campagne électorale du parti au pouvoir qui semble tourner dans plusieurs directions et des candidats sous pression en quête d’un second souffle dans cette dernière ligne de campagne. Un aveu du premier ministre de majorité absolue et un chef de l’Etat abonné absent dans l’arène politique et enfin des institutions étatiques à la rescousse pour l’observation des bureaux de vote.
Ce sont là autant de signes précurseurs d’une tricherie politique le 13 mai prochain surtout pour les législatives, l’enjeu principal de ces élections où le président le président Ould Ghazouani est pour la première fois confronté à des élections intermédiaires avec la présidentielle 2024 en ligne de mire. Ce n’est pas une vue de l’esprit des observateurs qui ne sont pas sans savoir que la CENI et le conseil constitutionnel sont au cœur de cette stratégie payante du pouvoir.
Les nombreuses violations de la loi électorale, le contrôle des bureaux de vote, la réduction à trois circonscriptions Nouakchott, le code électoral en faveur des zones moins peuplées et riches pour les grandes villes et un fichier électoral non consensuel trahissent bien un agenda caché de Ould Ghazouani très absent dans cette campagne qui entre dans sa dernière ligne droite. Une assurance qui laisse penser que les jeux sont presque faits. Les élections à l’Etranger étant reléguées au second plan avec un risque réel que la diaspora vote sans cartes électeurs.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 11 mai 2023)
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