
Le général à la retraite Ould Menguet aura attendu les élections du 13 mai prochain pour sortir du silence. Tête de liste du parti au pouvoir El INSAF pour les législatives, les accusations contre lui par les organisations nationales des droits de l’homme de présumé tortionnaire dans les années de braise de 1986 à 1992, sont si graves pour son image et sa candidature.
La sortie médiatique cette semaine à Nouakchott d’un des plus hauts gradés et le plus ancien de l’armée mauritanienne, vient un peu en retard après près d’une semaine de campagne électorale. Ould Menguet brise le silence pour répondre à ses détracteurs qui l’accusent depuis des décennies son implication présumée dans les exactions des négro-africains dans les années de braise de 1986 à 1992.
Le candidat et tête de liste du parti au pouvoir ELINSAF pour les législatives défie les organisations nationales des droits de l’homme et toutes les victimes des évènements de cette période susmentionnée. Une autodéfense fragile d’autant plus que Ould Meguet a occupé d’importantes responsabilités dans l’armée, chef d’Etat-Major des armées et également chef de l’espionnage mauritanien au cours de ces années de braise où les dirigeants du premier mouvement de libération africaine de Mauritanie ont été arrêtés avant d’être jetés dans les geôles du mouroir de Oualata.
Les déportations de 1989 de plus de 60000 négro-africains au Sénégal et au Mali avec plus d’une centaine de morts enterrées dans des fosses communes dans les localités du Sud et enfin l’assassinat de 28 soldats négro-africains par l’armée en 1991 à la base militaire d’Inal, constituent autant de faits où le général à la retraite ainsi que d’autres généraux et officiers supérieurs ou non sont mêlés à ces graves violations des droits de l’homme.
Les observateurs s’interrogent sur son silence depuis des décennies. La raison principale, le général à la retraite entend encore s’offrir des retraites dorées avec en plus peut être quelques années sur le perchoir. C’est un candidat INSAF qui contre-attaque mais presque dans le vent parce qu’il est de toute façon comme tous les autres frères d’armes protégés par la loi d’amnistie de 1993 sous le régime du génocidaire Ould Taya.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 05 mai 2023)
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