L’ex-président Ould Abdel Aziz revient à la barre cette semaine à Nouakchott dans un contexte de la campagne électorale qui bat son plein sur tout le territoire reléguant ainsi le procès au second plan.
Même si les regards des Mauritaniens sont tournés vers les élections il n’en demeure pas moins que le procès de la décennie est une affaire judiciaire historique. Pour la première fois dans l’histoire du pays un ancien président répond à des accusations les plus graves qui pèsent sur lui. Cette deuxième apparition de Ould Aziz survient après les témoignages de ses proches, anciens premiers ministres et anciens ministres, hommes d’affaires accablant sa gouvernance de 2009 à 2019.
Les faits de corruption et d’abus de la fonction de chef de l’Etat ne militent pas en faveur d’une innocence. La flagrance des délits crève les yeux. Il sera difficile à la défense de faire face à de telles révélations. C’est le vrai visage d’un ancien président des pauvres qui apparaît sur la place publique.
Ce retour à la barre de l’accusé principal aurait attiré l’attention si le coup du parti Ribat national avait réussi avec Ould Aziz comme tête de liste. Un rêve brisé qui laisse froid les Mauritaniens qui aspirent à la justice. Sauf rebondissement de dernière minute, la campagne électorale est partie pour éclipser le procès de Nouakchott.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 03 mai 2023)
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