Mauritanie : l’échouage des mulets noirs à Nouadhibou dans le collimateur des observateurs

La tentative du secrétaire général du ministère de la pêche de rassurer les Mauritaniens sur l’échouage des mulets noirs à Nouadhibou est considérée par les observateurs comme une fuite en avant du pillage des ressources halieutiques qui serait attribué aux bateaux chinois et turcs.

Ces bateaux qui utilisent des filets géants seraient responsables de ce grand préjudice pour les Mauritaniens qui n’en profitent pas et assez souvent obliger d’acheter cher ce poisson en abondance dans leurs eaux Cette polémique sur l’échouage des mulets rouges à Nouadhibou relance du coup la pollution des côtes mauritaniennes bien au cœur des débats sur les réseaux sociaux depuis une semaine avec des vidéos qui circulent sur les bateaux chinois et turcs se livrant à un véritable pillage des ressources halieutiques.

Cette exploitation honteuse avec la complicité des gouvernements mauritaniens ne date pas d’aujourd’hui. Parmi les scandales de la décennie de Ould Aziz figure en bonne place les nombreuses licences de pêche octroyée par l’ancien président en particulier à la Chine.

La tentative du secrétaire général du ministère de la pêche de rassurer cette semaine les Mauritaniens sur la présence de mulets noirs échoués dans la capitale économique est une fuite en avant de la gestion de l’un des secteurs générateurs d’emplois pouvant même contribuer à la sécurité alimentaire.

Même si les résultats partiels des enquêtes scientifiques n’excluent pas la thèse d’une contamination du milieu marin, il n’en demeure pas moins que l’hypothèse de la pollution est plausible avec le déversement des eaux usées dans l’océan Atlantique par des bateaux- usines pavillon chinois et turcs bien protégés par le gouvernement et tous les gouvernements précédents qui ont longtemps minimisé cette menace des ressources halieutiques.

Les observateurs pointent également à Nouadhibou la production de poisson sale avec la prolifération d’usines de farine de poisson qui impactent sur la santé des populations et relance un autre débat sur la farine animale, l’autre menace des pêcheurs Mauritaniens et au-delà des Africains. C’est la malédiction de ce secteur dominé par un puissant lobby d’hommes d’affaires qui agissent à proximité du palais de Nouakchott et du ministère de la pêche.