Élections 2023 Mauritanie : Ould Meguett dans le collimateur des organisations nationales des droits de l’homme

La désignation du général des armées mauritaniennes à la retraite par le parti au pouvoir comme tête de liste des législatives suscite des réactions des organisations nationales des droits de l’homme qui dénoncent la promotion d’un présumé tortionnaire dans l’assassinat des 28 soldats négro-africains en 1991 à Inal et dans d’autres exactions de 1986 à 1993.

C’est une offense aux veuves et orphelins de ces frères d’armes assassinés lâchement pour célébrer la fête de l’indépendance et qui attendent depuis 1991 les corps des victimes pour des sépultures dignes. C’est l’une des tragédies de l’histoire de la Mauritanie entre 1986 et 1993 ou années de braise au cours desquelles les dirigeants du premier mouvement de libération africaine de Mauritanie furent arrêtés et emprisonnés à Oualata où quatre d’entre eux trouvèrent la mort. C’est dans cette période que plus de 60000 peuls furent déportés au Sénégal et au Mali. Plus d’une centaine de civils sont enterrés dans des fosses communes au Sud du pays.

En désignant Ould Meguett tête de liste des législatives alors qu’il est présumé tortionnaire dans toutes ces exactions extrajudiciaires et des tortures, le parti El INSAF remue le couteau dans la plaie. Un rappel des organisations nationales des droits de l’homme qui dénoncent cette promotion inappropriée. Ould Ghazouani continue ainsi de faire la sourde oreille sur cette tragédie nationale qui porte atteinte gravement à l’unité nationale et à la cohésion sociale.

Les présumés criminels ne sont toujours pas inquiétés par la justice mauritanienne à commencer par leur chef le génocidaire Ould Taya exilé au Qatar après sa chute en 2005 et lequel avait auparavant fait voter une loi d’amnistie en 1993 à tous les présumés criminels de l’armée.