Le parti au pouvoir INSAF navigue cette fin de semaine en eaux troubles pour les candidatures des partis de la majorité présidentielle. En demandant à ses alliés de retirer leurs candidatures pour les régionales au profit de INSAF, le ministre de l’Intérieur franchit le Rubicon.
Cette vieille pratique des partis uniques des indépendances est anachronique dans une démocratie même si les observateurs pointent une démocratie de façade. En première ligne le premier flic mauritanien qui agit au nom du parti avec le feu vert du chef de l’exécutif qui entend gagner ces élections surtout pour la présidentielle de 2024.
Les intimidations des généraux commencent à porter leurs fruits avec le retrait du candidat du parti El Islah de l’Inchiri pour les régionales en faveur de INSAF sous la pression du général Ould Mohamed Z’Nagui. La mise à contribution de l’armée pour soutenir les candidats du pouvoir ne date pas d’aujourd’hui. La puissance de l’oligarchie militaire n’est plus à démontrer. Pour les observateurs c’est un jeu trouble auquel se livre le ministre de l’Intérieur qui risque de fausser le jeu électoral. Ce sont les régionales qui sont pointées du doigt. Demain il faut s’attendre aux législatives et aux municipales.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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