Courrier international – Après un déclin dû à la pandémie de coronavirus, la culture de la coca a grimpé de 35 % entre 2020 et 2021, selon le “Rapport mondial sur la cocaïne 2023” de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dont New African dresse la synthèse.
“Cette hausse résulte à la fois d’une expansion de la culture du cocaïer et de l’amélioration du processus de conversion du cocaïer en chlorhydrate de cocaïne”, détaille le magazine panafricain.
Autre tendance que confirme ce rapport : le rôle croissant de l’Afrique dans le trafic de cocaïne. Avec des routes entre l’Amérique du Sud et l’Europe qui ne cessent de se reconfigurer en transitant par de nombreux ports ouest-africains.
La Guinée-Bissau n’est donc plus cet “épicentre africain des trafics” apparu dans les années 2000. D’autres pays côtiers (Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Ghana, Bénin, Nigeria) sont devenus des plaques tournantes de la marchandise en provenance d’Amérique du Sud (de Colombie et du Brésil, en particulier). En témoignent les fréquents articles dans la presse ouest-africaine sur les saisies opérées.
Le 16 mars, une mule censée avaler environ 1 kilo de poudre blanche enveloppée dans une centaine de balles de cellophane et “l’acheminer probablement vers l’Europe” a été interpellée dans un quartier d’affaires de Conakry, relate le site guinéen Le Djely. Le même jour, le site Yeclo mentionnait une saisie par la police ivoirienne de 21 kilos de cocaïne “sur le point d’être expédiés en Europe”. Ils étaient dissimulés dans des paquets d’attiéké (semoule de manioc).
Source : Courrier international
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