Le parti au pouvoir INSAF vient de divulguer la liste des candidats aux élections du 13 mai prochain après des semaines de tergiversations. Ce climat délétère résulte de la rébellion des malheureux candidats forçant ainsi le président Ould Ghazouani à trancher pour un mélange de nouveaux et d’anciens candidats.
C’est le sentiment des observateurs sur place qui pointent l’absence de dosage et d’équilibre dans les candidatures surtout dans le Nord à Zouerate et à Nouadhibou où le parti INSAF à préférer d’autres cooptations. C’est la reconduction d’anciennes personnalités qui exacerbent plusieurs candidats à claquer la porte certainement pour d’autres horizons malgré la mise en garde de Ould Ghazouani contre la transhumance surtout vers l’allié puissant UDP qui entend récupérer les mécontents.
L’INSAF fait face à un défi de renouvellement de ses hommes et femmes dans un nouveau contexte politique où l’opposition entend figurer en bonne place avec ses nouvelles coalitions. Depuis des semaines, cette course contre la montre pour des listes définitives s’est transformée en une arène politique où les perdants n’ont pas encore dit leur dernier mot et les gagnants pas sûrs de gagner. C’est l’avenir du parti qui est en jeu. INSAF né des cendres de l’UPR est loin de se débarrasser des démons du passé, le clientélisme tribal et régional. C’est un test pour un président élu et confronté pour la première fois à des élections intermédiaires.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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