
Le rejet du conseil constitutionnel cette semaine de la requête de l’ex-président Ould Aziz et de ses avocats sur l’exception d’inconstitutionnalité est une première victoire des avocats de l’Etat rassurés que la lutte contre la corruption ne porte pas atteinte aux droits et libertés garantis par la constitution.
C’est une première manche constitutionnelle perdue par l’ancien président Ould Aziz lequel avait promulgué cette loi anti-corruption durant son deuxième quinquennat. C’est une première gifle au collectif d’avocats de la défense appelés à changer de stratégie qui consiste jusqu’à présent à gagner du temps pour éviter que le procès en vienne aux faits proprement dits. Ould Aziz devra s’expliquer sur sa fortune dont les premiers éléments de réponse sont entretenus par son entourage familial pour brouiller les pistes judiciaires. Le seul fait que sa richesse proviendrait d’un don d’un chef d’Etat arabe l’accable davantage parce qu’il s’agit de l’argent qui appartient au trésor public donc aux Mauritaniens. C’est un détournement des deniers publics.
Il est enfin urgent que le procès reprenne même dans un contexte d’insécurité avec l’évasion de la prison centrale de Nouakchott des dangereux terroristes salafistes. Les Mauritaniens attendent que l’ex-président réponde aux lourdes charges de corruption d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent qui pèsent sur lui.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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