Mauritanie : la réforme des concours nationaux et des examens professionnels dans le collimateur des observateurs

La sortie médiatique du président de la commission nationale des concours sur l’avancée de la réforme de 2020 sur les concours nationaux et des examens professionnels, relayée cette semaine par l’agence mauritanienne d’information peut être considérée comme une des réponses au dernier scandale du concours de la fonction publique des médecins spécialistes.

Il s’agit d’une neurochirurgienne recalée pour ses faibles notes en arabe alors qu’elle avait une moyenne supérieure à 15. Cette discrimination révélée par son collègue et relayée par les réseaux sociaux a fait le tour du monde et suscité l’indignation de l’opinion publique de l’opposition et des organisations de la société civile. Un mois après, la sortie médiatique du président de la commission nationale des concours peut être considérée comme une réponse d’apaisement aux candidats.

Parmi les avancées les plus importantes de cette réforme en première ligne l’annulation de l’examen oral dans les concours écrits. Une mesure qui vient corriger les inégalités jusqu’ici face aux épreuves arabes ou en français dont les principales victimes sont les candidats non arabophones’ autre casse-tête des candidats est relatif aux nombreuses plaintes qui résultent des dérives de la fonction publique et des carences de l’administration dans l’organisation et notamment dans les dépôts des dossiers même si les candidats aujourd’hui ont la possibilité de faire appel à tout manquement et de contester les résultats.

En théorie c’est une évolution mais dans la pratique, les freins sont toujours là avec les paperasses interminables. La dématérialisation des concours et examens va prendre beaucoup de temps dans un pays qui manque cruellement de cadres et d’informaticiens dans le domaine des technologies modernes. Les candidatures à distance ne sont pas accessibles à tous les Mauritaniens.