
Le chiffre est éloquent : 118 religieux mauritaniens qui réclament la justice à la suite du meurtre de l’activiste Chouvi Cheine.
C’est pour la première fois qu’un nombre si important d’érudits et d’Imams montent au créneau pour que les autorités de Nouakchott mettent la lumière sur la mort de l’activiste Chouvi Cheine qui continue de susciter la tristesse et la colère des Mauritaniens.
Une réaction des religieux considérée assez tardive par les observateurs qui pointent une démarcation nette vis-à-vis du pouvoir pour lutter contre l’impunité dans un pays où les citoyens ne font plus confiance en la justice depuis les évènements de 1989 et l’assassinat de 28 soldats négro-africains par l’armée en 1991 à Inal et qui ont fracturé la Mauritanie. Un génocide crime contre l’humanité qui est passé sous silence durant et après cette période par ces mêmes religieux. Cette sortie médiatique peut être considérée comme une étape de rattrapage au tournant répressif du régime de Ould Ghazouani. Ce vent debout contre l’injustice des Imams et des érudits relance le débat sur la scène nationale l’application de la Charia dans tous les domaines.
Les observateurs rappellent que la peine de mort est obligatoire en cas d’apostasie et de blasphème en Mauritanie seule République islamique en Afrique.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 16 février 2023)
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