Mauritanie : l’ex-président Ould Aziz en tête des listes électorales du parti Ribat, un vrai-faux débat

L’examen des chefs d’accusation de l’ex-président Ould Aziz dès la semaine prochaine donne l’occasion aux observateurs de revenir sur la possibilité de l’accusé de se présenter aux législatives de mai prochain sous l’étiquette du parti Ribat. Une diversion politique qui vise à perturber le procès de son candidat.

 

Cette séquence qui apparaît anodine sur la scène nationale n’a pas suscité de réactions ni de l’opposition ni du pouvoir. Ce qui laisse penser que c’est un faux débat. Mais les observateurs pointent que Ould Aziz en tête des listes électorales du parti Ribat est un message à la cour criminelle anti-corruption appelée à mettre des bouchées doubles pour terminer vite la bataille des procédures engagée par la défense de l’accusé.

Après deux semaines le timing semble être respecté et dès la semaine prochaine les avocats affronteront un nouveau combat sur les chefs d’accusation de corruption d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent.

Une bataille qui s’annonce certainement longue. En attendant l’ex-président bénéficie toujours de la présomption d’innocence. Et si le verdict du procès est prononcé après les élections de mai prochain le sort du candidat du parti Ribat est lié aux électeurs. Si Ould Aziz est condamné à de lourdes peines il perd ses droits civiques et par conséquent tous ses mandats. C’est encore un scénario envisageable. Les Mauritaniens attendent tout simplement un procès équitable.