Le chef de la diplomatie russe en visite à Bamako

Sergueï Lavrov est à Bamako pour une visite de 48 heures. Au programme : une rencontre avec le président Assimi Goïta.

Deutsche Welle  – Selon les autorités militaires de la transition, c’est la première fois dans l’histoire qu’un chef de la diplomatie russe se rend au Mali. Sergueï Lavrov est arrivé dans la nuit de lundi à mardi dans la capitale malienne.

 

Au programme de son séjour, il sera notamment question de défense et de sécurité avec Abdoulaye Diop, son homologue malien, mais aussi avec le colonel Assimi Goïta, le président de la transition.

 

Une visite qui traduit le partenariat qui lie désormais les deux pays depuis les brouilles diplomatiques entre le Mali et la France.

Des relations anciennes

 

C’est au lendemain de la proclamation de son indépendance, le 22 septembre 1960, que le Mali a noué ses premiers contacts avec la Russie dans les domaines de la coopération économique, sociale et culturelle.

Premier président du Mali indépendant, Modibo Keïta, reste à la tête du pays jusqu’au 19 novembre 1968.

 

Les deux pays ont également et surtout établi des contrats de défense et de sécurité. C’est du moins ce qu’explique l’écrivain Daouda Teketé, auteur du livre, Modibo Keïta  – portrait inédit du président (père de l’indépendance malienne, ndlr) :

« Après le départ des dernières troupes françaises du Mali, le 21 février 1961, le gouvernement malien a dépêché à Moscou une délégation qui était formée d’Ousmane Bah et du général Abdoulaye Soumaré. C’est ce jour-là que les premiers accords entre le Mali et l’Union soviétique ont été signés.

C’est ce qui a permis à l’armée malienne de s’équiper d’armes lourdes, d’avions de chasse et tout ce que le premier président de la République du Mali, Modibo Keïta, a laissé comme héritage au niveau de l’armée malienne.

Sous le président Ibrahim Boubacar Keïta, les derniers accords militaires ont été signés entre le Mali et la Russie, l’Union soviétique n’existant plus. C’est ce qui a permis à l’armée malienne de se rééquiper essentiellement aujourd’hui, entre autres, avec des radars ou des avions de chasse venant de Russie. » 

 

Vague russe

 

Selon Alexis Kalembry, journaliste et directeur de publication à Mali Tribunes, dans un monde qui se divise de nouveau, le Mali a tout intérêt à choisir le camp de la Russie : « Le monde se repolarise peut-on être tenté de dire. L’économie avait tendance à gommer les idéologies mais avec le conflit russo-ukrainien, l’obligation est faite à tout le monde de se repositionner. L’idéologie revient donc au galop et de plus en plus, la Russie devient un pôle autour de la laquelle s’agglutinent tous ceux qui voient le monde autrement. Je crois que c’est une vague sur laquelle le Mali peut surfer. »  

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Mahamadou Kane

 

 

 

 

 

 

Source : Deutsche Welle (Allemagne)

 

 

 

 

 

 

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