
Si le procès de Ould Aiz a démarré sur une bataille de procédure avec le boycott de la défense de l’accusé qui a entraîné la suspension de la séance, la deuxième journée laisse perplexes les observateurs qui pointent l’exclusion des organisations de la société civile comme partie civile dans ce dossier.
C’est une véritable fuite en avant de la cour qui a pris cette décision en invoquant l’absence de base juridique pour des organisations de la société civile dont la lutte contre la gabegie et la corruption n’est plus à démontrer.
En se faisant représenter par deux avocats, elles sont dans la légalité. A ce stade du procès, les observateurs pointent une reculade du collectif des avocats de la défense et les avocats de l’Etat qui entendent batailler jusqu’à la fin du procès sur fond d’une journée consacrée aux co-accusés à la barre.
Au rythme de trois journées dans la semaine, les avocats ont du pain sur la planche avec une confrontation de Ould Aziz avec ses anciens collaborateurs. Toutes les mesures de sécurité sont prises pour le bon déroulement des audiences. Les Mauritaniens assistent pour la première fois à un procès de celui qui les a dirigés d’une main de fer pendant plus d’une décennie gangrénée de corruption.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 26 janvier 2023)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com