Le nombre de naissances au plus bas en France depuis la Seconde Guerre mondiale

L’Insee a publié son bilan démographique annuel. L’espérance de vie stagne à 85,2 ans pour les femmes et 79,3 ans pour les hommes.

Le HuffPost – Avec les chiffres annuels de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) sur la démographie publiés ce mardi 17 janvier, la France fait un bond dans le passé. De 70 ans environ.

En 2022, il y a eu 723 000 naissances dans le pays (19 000 de moins qu’en 2021), soit le plus faible nombre sur un an depuis 1946, juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Ce recul de la natalité s’explique en partie par la diminution du nombre de femmes de 20 à 40 ans, en âge de procréer. Mais elle est surtout due à la baisse du taux de fécondité (nombre d’enfants par femme) qui s’est établi à 1,80 enfant par femme l’an dernier, contre 1,84 en 2021.

Ce taux a diminué chaque année entre 2015 et 2020, après avoir oscillé autour de 2 enfants par femme entre 2006 et 2014. Il avait toutefois augmenté en 2021, dans un contexte marqué par les conséquences de la pandémie de Covid-19 (voir notre infographie ci-dessous).

 

 

Les femmes sont âgées de 31 ans en moyenne, lors de la naissance de leur premier enfant, contre 29,4 ans, vingt ans plus tôt. La France restait toutefois en 2020 (date du dernier comparatif possible) le pays le plus fécond de l’Union européenne (1,82 enfant par femme), devant la Roumanie (1,80).

Prenant acte de la baisse de la natalité, l’Union nationale des associations familiales (Unaf) a appelé le gouvernement à relancer « la politique familiale », en améliorant notamment « l’indemnisation du congé parental » et en créant un « service public de la petite enfance ». « La baisse continue de la fécondité met en péril notre système de solidarité par répartition », a-t-elle également souligné, à l’heure où un projet de réforme des retraites suscite de fortes oppositions.

 

68,043 millions d’habitants en France

 

L’Insee a aussi comptabilisé 667 000 décès en France en 2022, soit 5 000 de plus qu’en 2021. Leur nombre est à peine inférieur à celui de 2020 (-0,3 %), année marquée par l’épidémie de Covid-19 et nettement supérieur à celui de 2019 (+8,8%).

Plusieurs explications à cette mortalité élevée, dont le vieillissement de la population. L’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges plus avancés entraîne logiquement une hausse des décès depuis quelques années. En outre, la pandémie s’est poursuivie en 2022 avec le variant Omicron, provoquant des morts supplémentaires. Trois périodes de canicule ont également causé des pics de mortalité.

En découle un solde naturel de la population (différence entre le nombre de naissances et de décès) positif (+56 000 personnes). Mais il atteint son « plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale », précise l’Insee. La croissance de la population est donc principalement liée au solde migratoire (+161 000 personnes), soit la différence entre le nombre personnes entrées et celles sorties du territoire.

Au total, la France comptait au 1er janvier 68 043 000 habitants, dont 65,8 millions en métropole et 2,2 millions dans les cinq départements d’outre-mer. C’est 0,3% de plus qu’en 2021.

 

244 000 mariages célébrés l’an dernier, un nombre élevé

 

Quant à l’espérance de vie, elle s’est établie à 85,2 ans pour les femmes et 79,3 ans pour les hommes, soit des niveaux proches de ceux de 2021 et toujours inférieurs de 0,4 an à ceux de 2019, avant la pandémie.

Au 1er janvier 2023, en France, 21,3 % des habitants avaient 65 ans ou plus. Ils n’étaient que 17,1 % dans cette tranche d’âge en 2012. Les moins de 20 ans représentaient eux en début d’année 23,5 % de la population et les 20 à 64 ans 55,2 %.

 

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Source : Le HuffPost avec AFP 

 

 

 

 

 

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