
Franceinfo – Le nord du Burkina Faso est régulièrement le théâtre de violences. Des responsables locaux et des habitants de la ville d’Abinda ont fait savoir à l’AFP, dimanche 15 janvier, qu’une soixantaine de femmes avaient été enlevées dans cette zone du Sahel sous blocus de groupes jihadistes, difficilement ravitaillée en vivres.
« Les femmes se sont regroupées [jeudi] pour aller cueillir des feuilles et des fruits sauvages en brousse parce qu’il n’y a plus rien à manger », a expliqué un des habitants à l’AFP. « Le jeudi soir, ne les voyant pas revenir, nous avons pensé que leurs charrettes avaient eu un problème. Mais trois rescapées sont revenues nous dire ce qui s’est passé », a ajouté un autre habitant.
Des recherches n’ont rien donné
Selon le témoignage de plusieurs habitants et de responsables locaux souhaitant rester anonymes, un premier groupe d’une quarantaine de femmes a été enlevé à une dizaine de kilomètres au sud-est d’Arbinda et un autre d’une vingtaine le lendemain au nord de cette commune. « Dans les deux groupes, des femmes ont réussi à échapper à la vigilance des terroristes et ont regagné le village à pied », a-t-il expliqué. « Nous pensons que les ravisseurs les ont emmenées dans leurs différentes bases », a-t-il poursuivi.