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La première force de l’opposition TAWASSOUL ne se porte pas bien à quatre mois des élections législatives, municipales et régionales de mai prochain. Deux poids lourds du bureau et du conseil national viennent de claquer la porte pour des raisons liées à la nouvelle tendance du parti qualifiée de très dure avec le régime de Ould Ghazouani.
Cette crise interne du parti islamiste n’est pas la première depuis les élections de 2018 où Tawassoul a engrangé 14 députés devenant ainsi la première force de l’opposition. Le changement intervenu à l’issue du dernier congrès a installé une équipe qui entend remettre en cause le rapprochement avec le régime de Ould Ghazouani.
C’est une des raisons principales des deux cadres du parti issus du bureau et du conseil national. Ces deux départs sont révélateurs d’un parti qui a montré ses limites et ses accointances avec Ould Ghazouani pour se maintenir au pouvoir.
L’histoire retiendra que c’est TAWASSOUL qui a tourné le dos à l’union de l’opposition lors de la présidentielle de 2019 préférant cavaler seul. Cette secousse politique au sein de TAWASSOUL est la résultante d’un manque de vision politique pour une alternance démocratique rêvée par les Mauritaniens depuis 1978. Ce qui explique dans l’ensemble une opposition mauritanienne molle et incapable d’une stratégie commune pour bousculer des dictatures militaires qui comptent s’installer durablement au palis de Nouakchott. A quatre mois des élections, c’est un pied de nez au nouveau président du parti qui devra rassembler ses troupes pour éviter la bérézina dans les circonscriptions.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 13 janvier 2023)
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