Que contiennent les archives du FBI sur l’assassinat de JFK rendues publiques ?

Une grande partie des 13 000 documents porte sur Lee Harvey Oswald et sur ses nombreux déplacements à l'étranger avant l'attentat contre le Président américain.

Vanity Fair   – Poussée par l’administration Biden, l’agence nationale des archives américaine a dévoilé, ce jeudi, plus de 13 000 documents liés à l’assassinat du Président Kennedy, le 22 novembre 1963. 97 % des quelque cinq millions de pages du dossier sur l’assassinat de JFK sont donc désormais accessibles au public. « Il est crucial pour le gouvernement d’assurer un maximum de transparence concernant cette tragédie », a insisté le président Biden, dont la démarche vise à lutter contre les nombreuses théories du complot autour de la mort Kennedy.

Selon un sondage rendu public par la chaîne NBC, 71 % des Américains souhaitent que les archives sur l’assassinat de JFK soient enfin portées à la connaissance de tous. Le même sondage indique que 38 % des Américains croient en la version officielle d’un seul tireur tandis que 50 % croient en la thèse du complot et 31% que la CIA est impliquée dans l’assassinat de l’ancien président.

 

« Un peu fou et imprévisible »

 

Mais alors que contiennent ces fameuses archives ? Un nombre important de documents ont trait à Lee Harvey Oswald, à ses déplacements à l’étranger et les personnes qu’il a rencontrées dans les mois précédents l’assassinat du président.

Un document, datant du 22 juin 1962, indique ainsi qu’Oswald était mentionné dans un article du Washington Post, comme ayant rejoint l’Union Soviétique, tout en précisant qu’il était dans les radars de la CIA plus d’un an avant la mort de Kennedy. « Un ancien Marine, qui a rejoint l’URSS il y a trois ans, a quitté Moscou récemment avec son enfant et sa femme d’origine Russe, pour rentrer aux Etats-Unis. »

Une autre pièce relate l’interrogatoire d’un ancien agent du KGB, qui affirme que Lee Harvey Oswald avait été recruté par les services secrets soviétiques lors de ce séjour en URSS, mais qu’il était considéré comme « un peu fou et imprévisible ». L’agent affirme ensuite que le KGB n’était plus en contact avec Lee Harvey Oswald après son retour aux États-Unis, et que le service ne l’avait « jamais chargé de tuer le président Kennedy ».

Un autre document, cite une autre source au sein du KGB affirmant que Lee Harvey Oswald n’avait « à aucun moment été un agent contrôlé par le KGB », bien que les services secrets soviétiques l’aient « surveillé de près et constamment durant son séjour en URSS ».

Protéger le nom des sources

Aucune révélation explosive donc, mais seulement des éléments parcellaires qui, mis bout à bout, permettent de comprendre comment les Américains surveillaient Oswald avant son forfait. Un document de décembre 1963, décrit ainsi comment des officiels de la CIA à Mexico ont intercepté un appel téléphonique réalisé par Oswald depuis cette ville à l’ambassade soviétique au Mexique. Selon ce document, Oswald avait visité l’ambassade plus tôt et demandait de lui envoyer un télégramme pour lui à Washington. Durant cet appel, Oswald demandait aussi « s’il y avait quelque chose de nouveau ».

La publication de ces documents ne permet finalement pas de résoudre beaucoup d’énigmes autour de la mort de JFK. Elle pourrait même relancer certaines théories très discutées. Dans un document rendu public, un officiel, Felix Dmitreyevich Karasev, dit qu’il pense impossible le fait que Jack Ruby, ait pu tuer Oswald, « sans l’assistance d’officiels américains. » Un complot ?

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Source : Vanity Fair  

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