L’Afrique à l’honneur du prix Right Livelihood 2022

Le prix Nobel alternatif 2022 est décerné à quatre lauréats parmi lesquels figurent les Somaliennes Ilwad Elman et sa mère et le centre Afiego en Ouganda.

Deutsche Welle – L’identité des lauréats de l’édition 2022 du Prix Right Livelihood a été dévoilée en septembre par la fondation suédoise du même nom. Egalement appelée « prix Nobel alternatif« , cette distinction récompense des personnes et des structures pour leur action environnementale ou en faveur des droits humains.

Ole von Uexkull est à la tête de la fondation Right Livelihood qui décerne chaque année le prix Nobel alternatif (ce matin à Stockholm)

Parmi les lauréats 2022 se trouvent l’avocate ukrainienne Oleksandra Matviichuk et son Centre pour les libertés civiles, qui documente les violations des droits humains et tente, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, de recenser les crimes de guerre. Egalement récompensé :  l’organisme Cecosesola. Il s’agit d’un réseau d’organisations qui fournit des biens et des services dans les zones les plus pauvres au Venezuela.

Mais l’Afrique n’est pas en reste dans ce palmarès 2022 puisque trois des quatre prix Right Livelihood qui seront remis ce 30 novembre, à Stockholm, iront à des Africains.

Envisager un avenir sans la guerre

Le premier est décerné à deux Somaliennes : une mère et sa fille.

La jeunesse est au coeur du travail et des espoirs d’Ilwad Elman

La jeune Ilwad Elman travaille avec sa mère, Fartuun Adan, au désarmement puis à la réinsertion d’anciens enfants-soldats et de jeunes victimes de violences basées sur le genre. Egalement au cœur de leur action : la prévention de l’embrigadement des enfants par des groupes armés comme les milices Shebabs, en Somalie.

En 2020, la Deutsche Welle avait rencontré Ilwad Elman, lorsqu’elle avait reçu le prix allemand Afrika Preis.

« Ce que nous leur fournissons, au minimum, c’est un abri, des mères qui s’occupent d’eux et de la nourriture, et c’est tout ce dont les bébés ont besoin dans l’urgence, avait alors expliqué la jeune femme. Mais nous devons également préparer l’environnement dans lequel ils sont censés évoluer et grandir, afin que la génération suivante, ou eux-mêmes dès leur enfance, n’aient plus à vivre dans un conflit armé continuel. »

Un militantisme de famille

Ilwad Elman a grandi comme réfugiée au Canada, où elle vivait avec ses sœurs et sa mère. A 19 ans, en 2010, elle est retournée dans son pays d’origine, à Mogadiscio.

Elle poursuit depuis l’œuvre entamée par son père, victime d’un assassinat politique en 1996, qui était le fondateur de l’ONG qu’elle a reprise, l’Elman Peace Center.

Le sport fait partie des activités de réinsertion proposées par l’Elman Peace Center

Ilwad Elman considère qu’il y a trois piliers à l’action qu’elle mène avec sa mère : l’aide humanitaire, la construction de la paix et le développement.

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Sandrine Blanchard

 

 

 

 

Source : Deutsche Welle (Allemagne)

 

 

 

 

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