Les pays asiatiques en concurrence pour recruter à l’étranger

Courrier Expat – Chine continentale, Hong Kong, Japon, Singapour, Corée du Sud, Taïwan… Toutes ces économies vont faire face dans les années à venir à une diminution sensible de leur main-d’œuvre, rapporte le South China Morning Post :

“Alors que les métropoles asiatiques se disputent déjà depuis des années les professionnels étrangers, la concurrence devient plus intense à mesure que les taux de natalité baissent.”

L’année dernière, Hong Kong a enregistré 772 naissances pour 1 000 femmes, l’un des taux de natalité les plus bas au monde. Au Japon, les taux de fécondité ont commencé à fléchir à la fin des années 1980 et l’année dernière la population a baissé de plus de 600 000 habitants. Même scénario en Corée du Sud où la population devrait passer de 52 millions d’habitants à 46 millions d’ici 2050, puis à 36 millions d’ici 2070. À Taïwan, la population devrait commencer à diminuer à partir de 2031. À Singapour, le taux de fécondité est tombé à 1,12 naissance par femme.

Nouvelles stratégies

Si l’objectif prioritaire de Pékin est de faire revenir au bercail les ressortissants chinois qui étudient ou qui travaillent actuellement à l’étranger, les autres pays doivent impérativement mettre en œuvre de nouvelles stratégies pour attirer et retenir les travailleurs expatriés, souligne Lancy Chui, vice-président du ManpowerGroup Greater China à Hong Kong.

À Singapour, le gouvernement prévoit d’ouvrir le marché du travail aux conjoints des salariés étrangers à partir de 2023. En Corée du Sud, les autorités ont annoncé en août dernier qu’elles allaient lancer un nouveau visa destiné aux étudiants étrangers diplômés dans le secteur des technologies et dès 2023 le pays va accueillir quelque 110 000 travailleurs étrangers supplémentaires – soit deux fois plus que le quota annuel habituel. Taïwan, qui se donne pour objectif de recruter 400 000 travailleurs expatriés au cours de la prochaine décennie, compte sur sa Gold Card assortie d’un visa de trois ans (susceptible d’ouvrir l’accès à la résidence permanente) pour y parvenir. Quant au Japon, il propose déjà la résidence permanente aux infirmières étrangères pourvu qu’elles passent avec succès les tests de compétence indispensables pour exercer dans le pays.

Des mentalités à faire évoluer

Mais atteindre ces objectifs va nécessiter quelques efforts en matière d’attractivité, souligne The Economist, qui se penche plus particulièrement sur le cas du Japon et de la Corée du Sud. Deux pays “où les travailleurs venus d’ailleurs sont toujours considérés comme une ressource temporaire pour combler les pénuries avant d’être renvoyés chez eux”, “les mauvais traitements infligés aux travailleurs invités sont fréquents” et où “les options qui permettent de rester sur place restent limitées”.

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Source : Courrier Expat (Le 18 novembre 2022)

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