
Slate – Le 7 novembre, l’Ouganda est devenu le treizième pays africain à propulser un satellite en orbite. Après une report d’une journée en raison d’une alerte incendie, PearlAfricaSat-1 a réussi son lancement depuis le centre installé par la NASA à Wallops Island, dans l’État américain de la Virginie. Déjà arrivé sur la Station spatiale internationale (ISS), le satellite sera contrôlé depuis le centre spatial situé dans la capitale Kampala.
Ce nouveau satellite permettra au pays de collecter des données météorologiques, mais aussi d’améliorer sa pratique du monitoring agricole ainsi que son contrôle des frontières. Mais l’objectif prioritaire est tout autre : pour l’Ouganda, il s’agit avant tout de mener des expérimentations nécessitant des conditions de microgravité.
Selon le Nile Post, cet état de faible pesanteur constitue les conditions idéales pour permettre de réaliser des avancées en matière d’impression 3D de peau humaine. Des travaux seront conjointement menés afin de déterminer «comment la microgravité influence les fonctions ovariennes».
Si l’impression de peau en 3D représente un enjeu essentiel pour l’Ouganda, c’est parce que des milliers de patients et de patientes y meurent chaque année en raison d’organes déficients. Or cette pratique n’est pas réalisable sur Terre, en raison de la trop forte gravité. D’autres pays se sont d’ailleurs lancés dans des projets similaires, comme ce fut le cas de la Russie dès 2018.
L’Afrique vers l’infini et au-delà
Fruit d’une collaboration avec plusieurs pays, dont le Japon et le Zimbabwe, le projet est principalement l’œuvre de trois ingénieurs ougandais, Edgar Mujuni, Bonny Omara, et Derrick Tebusweke, qui ont fait leur apprentissage au sein de l’institut japonais de technologie de Kyushu.
Source : Slate (France) – Le 11 novembre 2022
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