Gerard Piqué, l’homme d’affaires milliardaire qui n’avait plus besoin d’être footballeur

Le défenseur central du Barça, l'un des meilleurs de l'histoire du club, a pris sa retraite surprise. Son annonce laisse penser qu'il s'éloigne du football et des stades pour se consacrer à ses fructueux et nombreux business.

Vanity Fair   – Samedi 5 novembre, Gerard Piqué portait pour la dernière fois le maillot numéro 3 du Barça, celui-là même qui l’a accompagné depuis son arrivée dans le club de son enfance en 2008. Il a définitivement tourné le dos aux stades trois jours plus tard. Rappelé pour remplacer lors de la rencontre Osasuna-Barcelone, il est sorti sur une expulsion, sans même avoir foulé, à nouveau, la pelouse.

Le joueur avait annoncé sa retraite quelques jours plus tôt dans une vidéo destinée notamment aux fans du club, dans laquelle il affiche un pedigree sentimental remontant à son enfance. À 35 ans, avec un empire commercial en pleine expansion, et d’une manière très inhabituelle pour une star de son envergure, Piqué a fait ses adieux au football.

 

Au moment où son annonce a été diffusée sur les réseaux, le footballeur célébrait un dîner d’adieu avec ses coéquipiers. En termes financiers, son départ a de quoi surprendre : Piqué avait encore environ 30 millions bruts à empocher avec son contrat actuel. Une somme à laquelle il a volontairement renoncé, et à laquelle il faut ajouter un autre montant hypothétique, puisque sa retraite du football est totale. C’est-à-dire qu’il n’envisage pas les saisons de préretraite, dans les pays qui disposent de millions dans le pétrole et de peu dans le football, avec lesquelles les stars de sa catégorie se garantissent généralement un petit coussin en fin de carrière. Mais bien sûr, aucun footballeur à ce jour n’a eu la fibre entrepreneuriale de Piqué.

 

L’empire Piqué entre tennis, NFT et immobilier

 

Après avoir raccroché son maillot de football, Piqué pourra par exemple se concentrer sur son autre grand défi en novembre : la finale de la Coupe Davis. Un tournoi qui est désormais entièrement organisé par Kosmos Tennis, l’une des filiales de sa holding Kosmos, et sur lequel il travaille avec deux milliardaires comme partenaires: Hiroshi Mikitani (propriétaire de Rakuten, ami personnel de Piqué et sponsor du tournoi et, pendant des années, du Barça) et Larry Ellison, qui, outre son entreprise de logiciels, a révolutionné les tournois de tennis avec sa gestion d’Indian Wells.

La Coupe Davis rapporte déjà des millions à Piqué et à ses associés – entre les contributions du public et des fédérations, les droits de télévision et les billets, qui avoisinent déjà cette année les 175 000, bien plus que la Coupe Davis d’avant Piqué -, et son plan d’affaires couvre 25 ans avec des chiffres vertigineux : jusqu’à 3 000 millions d’euros attendus sur cette période. La Communauté de Madrid, par exemple, a évalué à 200 millions d’euros les contributions que la Coupe Davis laisse à la ville.

Piqué, qui aurait quitté le Barça après plusieurs blessures et sous la pression des médias ces dernières semaines – après la fin de sa relation de 11 ans avec Shakira et sa nouvelle fréquentation de Clara Chía – a démontré des intérêts commerciaux dans de nombreux autres domaines : il a été introduit dans les NFT et autres conseils d’administration de sociétés évaluées à plusieurs milliards d’euros ; il a des relations d’affaires dans le domaine du football avec La Liga et la Federacio.

Il a également géré des fonds d’investissement, des entreprises immobilières et d’autres projets qui n’ont rien à voir avec son palmarès de footballeur. Piqué n’a plus besoin du Barça depuis longtemps. Il avait, de fait, planifié sa sortie depuis un certain temps. Son annonce intervient à pic pour que les futures législations sportives et les changements réglementaires – qui empêchent aujourd’hui son entraîneur et ancien coéquipier Xavi de bénéficier de la relation de l’une de ses entreprises avec LaLiga, par exemple – n’entravent pas l’avenir commercial qu’il a commencé à prendre au sérieux après avoir étudié pour un important master de commerce à Harvard, il y a cinq ans.

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Source : Vanity Fair  

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