
Courrier international – Selon une enquête du “Sunday Times” publiée dimanche, des journalistes, des avocats ou encore l’ancien patron du foot européen Michel Platini ont été les cibles de hackeurs indiens embauchés afin de protéger la réputation du Qatar dans le cadre de l’organisation de la Coupe du monde de football.
“Hackeurs à louer”
“Les pirates du Net” auxquels a eu recours le Qatar sont “connus sous le nom de ‘Hackeurs à louer’” et “opèrent à travers toute l’Inde”, remarque le journal indien Mint. “Ils infiltrent les boîtes e-mail et les téléphones des VIP et des États en échange d’argent”.
Selon l’enquête du Sunday Times, le Qatar s’est tourné vers ce groupe indien de hackeurs dès 2019 par l’intermédiaire d’anciens agents de police ou du renseignement britanniques travaillant désormais dans le secteur privé.
“Les révélations du Sunday Times semblent s’inscrire dans la guerre de l’information que se livrent depuis plusieurs années le Qatar et son voisin et rival du Golfe, les Émirats arabes unis, remarque la Tribune de Genève. À plusieurs reprises, des informations sensibles issues de l’un ou l’autre camp ont été piratées et divulguées ensuite sur Internet ou dans la presse.”
Interrogés par le Sunday Times, des avocats du gouvernement qatari ont démenti l’implication de Doha dans cette vaste opération de piratage.
Au-delà du Qatar, l’enquête menée par le quotidien britannique et le Bureau of Investigative Journalism révèle de nombreux autres cas de piratage de personnalités réalisés par le même groupe de hackeurs indiens. Ces derniers “travaillent pour des États autocratiques, des avocats britanniques et leurs riches clients”, explique le Daily Telegraph.
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