Actuellement, le secteur tire l’essentiel de ses revenus d’actions caritatives et de bailleurs de fonds étrangers, qui aiment financer des jeux bien-pensants sur des processus électoraux pacifiques ou sur la santé sexuelle. “Dès qu’on fait un jeu en Afrique, les gens vous demandent : ‘Ça parle du paludisme ? C’est éducatif ?’”, grince Tawia.

“Pourquoi on ne pourrait pas faire un jeu juste pour s’amuser ?”

 

Il n’a rien contre les âmes charitables, du moment qu’il peut explorer ses mondes imaginaires. À l’école, quand le directeur l’avait menacé d’interdire ses créations “démoniaques”, il avait créé un personnage du nom de Faith the Conqueror [“la foi conquérante”], et avait pour un temps redéfini ses histoires comme des “bandes dessinées chrétiennes”. Un super-héros trouve toujours un moyen de parvenir à ses fins.