Ce matin, je me suis réveillé pénétré jusque dans les entrailles de mon identité hésitante par un air nostalgique et endiablé. Le vieux fleuve du Fuuta si agité de mystères d’autrefois, ce serpent argenté qui fît la muse de tant de poètes et de chanteurs, me lançant d’incessantes sirènes d’appel.
Et voici que le paysage liquéfié de chaleur rend encore plus magique l’arc-en-ciel de juillet. Ce grand sourire de DIEU aux couleurs si intenses rend étonnamment perceptibles les effluves de ma terre natale. Terre bénie du Fuuta, voici que j’ai vu s’abattre sur toi, telles des perles de bonheur, les premières gouttes du « Ngaatamaare », redonnant à ton visage cet air de jouvence. J’ai vu, bruissant de fécondité et d’ultime jouissance, tes rivières et marres enceintes de tant d’eaux, telle une promesse de pitance.
J’ai vu scintillant de bonheur et de complicité le regard du berger Peul et le sourire du paysan Soninké se croisant sur les pistes du Djéri. J’ai entendu les sempiternels marchandages entre les enfants de Cocc Barma et ceux de Sidi Ely dans les marchés de tes villages.
Terre bénie du Fuuta, redis donc à cette Mauritanie en mal d’être et d’unité ta prière pour la Fraternité.
Que tes psalmodies matinales redonnent à nos décideurs la capacité d’inventer le possible et de ressusciter nos rêves. Rêves d’hier et rêves de demain!
Puisse ma naïveté en inspirer d’autres, afin que l’enfance ainsi refaite nous permette à nouveau de rêver. Amiin!!!
Bocar Oumar Ba
Facebook – Le 28 octobre 2022
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