La majorité et les partis politiques ont jusqu’au 31 octobre prochain pour s’attendre sur la recomposition de la CENI. Plus de deux semaines pour accorder leurs violons sur l’indépendance de l’une des plus grandes institutions des élections.
D’ores et déjà, l’UFP et le RFD sont favorables à des personnalités indépendantes des partis. Cette vision n’est pas partagée par le premier parti de l’opposition TAWASSOUL et l’APP considérés comme très proches des thèses de la majorité le parti INSAF.
Une divergence de principes qui risque de retourner l’opposition à ses vieux démons de la division. L’UFP et le RFD apparaissent ainsi comme les avant-gardes des libertés, des partis qui ont pour vocation de défendre des élections libres et transparentes comme en témoignent les nombreux boycotts des élections durant les mandats du président Ould Aziz de 2009 à 2019.
Cette politique de chaise vide a failli coûter cher au président de l’FP Ould Maouloud confronté à des dissidences au sein des instances du parti. Présentement une recomposition de la CENI avec seulement les partis politiques est considérée comme un recul de la démocratie. Le maintien du même régime électoral est un signal au nouveau parti de la majorité INSAF de reproduire un texte organisant la tricherie politique et la fraude. C’est ce que les deux principaux partis d’opposition les plus anciens veulent éviter et donner une chance à des personnalités indépendantes. L’ouverture à ces compétences est la clé des élections 2023 avec la présidentielle 2024 en ligne de mire.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 18 octobre 2022)
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