L’ouverture cette semaine à Nouakchott de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale 2022-2023, est considérée par les observateurs comme un premier test de la majorité pour valider le dernier accord conclu entre l’Intérieur et les partis politiques pour préparer les élections de 2023.
Parmi les points qui préoccupent les partis politiques et en particulier l’opposition figure en bonne place l’amélioration du code électoral pour des élections transparentes et inclusives en 2023 qui passent d’abord par la recomposition de la commission nationale indépendantes des élections CENI. L’absence des partis FPC et RAG, fausse le jeu électoral et met l’opposition dans une posture de vigilance sur les dispositions relatives au vote des Mauritaniens de l’Etranger et les conditions d’opérations des élections législatives municipales et régionales à la proportionnelle retenue par les deux parties.
En associant les partis politiques à la mise en œuvre des différentes étapes des élections, l’Intérieur fait un pas énorme dans le processus démocratique. Les observateurs s’attendent à un code électoral plus transparent que l’ancien. Ce qui laisse penser que les députés vont plus se pencher sur les points de convergences. Forcément l’exploration des points de désaccord a peu de chance de focaliser l’attention de la majorité.
La mise en place d’un comité de suivi de l’accord est impérative pour la création d’un observatoire national indépendant des élections. C’est une session test pour la pratique démocratique depuis l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani et un espoir pour l’équilibre des forces politiques.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 05 octobre 2022)
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