Mauritanie : l’ex-président Ould Aziz hué et exfiltré avant la fin de la conférence à Bordeaux

L’ex-président Ould Abdel Aziz s’est exprimé pour la première fois sur sa gouvernance depuis son arrivée à Paris dans une ambiance électrique cette fin de semaine à Bordeaux à l’invitation des Amis de la Mauritanie sur le thème perspectives économiques de la Mauritanie,

Les Amis de la Mauritanie vont le regretter d’avoir organisé le 2 octobre dernier une conférence sur les perspectives économiques de la Mauritanie avec un invité aussi encombrant par les graves chefs d’accusations qui pèsent sur lui, corruption, enrichissement illicite et blanchiment d’argent et indésirable par la diaspora venue de tous les coins proches de l’Hexagone pour apporter toutes les contradictions d’un simulacre de conférence. Ce qui explique l’ambition électrique de la salle.

Sur la forme, Ould Aziz s’est exprimé en Hassanya refusant de parler la langue de Molière oubliant même qu’il était à Bordeaux face à un auditoire plus francophone qu’arabophone. L’ex-président n’a pas changé son mépris pour la langue française. Sur le fond en donnant la parole à leur invité les organisateurs entendaient réhabiliter un président secoué par une décennie de gabegie et de corruption.

C’est sans compter sur la diaspora qui a démonté pièce par pièce ses arguments sur les réalisations économiques bien que positives centrées en particulier sur la centrale électrique de Nouadhibou, les centres de cardiologie et d’ontologie des hôpitaux de Nouakchott et en évitant de parler de la plus grande arnaque immobilière durant ses deux quinquennats ou affaire Rhida qui a fait perdre des maisons à des milliers de Mauritaniens surtout à Nouakchott.

C’est la persistance à glorifier un régime qui a mis à genou l’économie du pays et mis une croix sur le règlement du passif humanitaire, divisé les Mauritaniens, initié le génocide biométrique et enfin pillé toutes les richesses naturelles.

Cette arrogance de l’ex-président à défendre un bilan zéro faute a exacerbé les intervenants qui en sont venus aux mains. La police française est intervenue en l’exfiltrant pour éviter une agression contre le conférencier. Une communication avec la diaspora qui s’est terminée en queue de poisson et largement relayée par les réseaux sociaux.

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 03 octobre 2022)

Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page