Élections 2023 Mauritanie : un accord brillant sur le papier mais moins clair dans la pratique

Finalement la consultation du ministre de l’Intérieur avec les partis politiques pour préparer les élections de 2023 s’est avérée utile pour les deux parties. L’accord final conclu cette semaine à Nouakchott pointe plus de convergences que de divergences au point que les observateurs parlent d’accord historique.

Avec ce nouvel accord politique entre les partis politiques et le pouvoir, le dialogue politique suspendu il y a quelques mois fait partie maintenant du passé. L’agenda des élections de 2023 s’annonce comme prioritaire. L’Intérieur au cœur de cette concertation a fait des pieds et des mains pour partager le gâteau en acceptant une proportionnelle à un tour pour les municipales et les régionales et à deux tours pour les législatives avec comme nouveauté l’institution d’une liste nationale pour les jeunes et une élection des députés représentant les Mauritaniens de l’Etranger.

La capitale est découpée en 3 circonscriptions avec 7 sièges chacune à pourvoir. La création d’un observatoire national d’observations des Elections va dans le sens de la transparence mais encore faudrait-il qu’il soit indépendant et doter de moyens humains et financiers pour agir en faveur d’élections libres. Les signataires se disent confiants pour lutter contre l’achat des consciences et l’influence du vote des fonctionnaires et employés mais avec la limite qu’il s’agit de mesures dissuasives.

La garantie à l’accès aux médias surtout publics ne doit pas en général poser des problèmes si la HAPA joue son rôle de régulateur et d’impartialité. Les observateurs s’interrogent surtout sur la modification des membres de la commission nationale indépendante des élections c’est-à-dire son élargissement à la société civile. C’est un organe important pour le recensement administratif à caractère électoral, le contrôle des urnes et la publication des résultats.

L’essentiel est de respecter la lettre et l’esprit de la CENI. Les citoyens pourront utiliser leur passeport pour voter Les partis politiques ont réussi à enlever une épine de leurs pieds avec le financement partiel des campagnes électorales avec dans le viseur le non-dépassement du plafond pour tous.

La difficulté de respect des dépenses surtout pour le pouvoir est un secret de polichinelle. En définitive c’est l’amélioration d’un système électoral qui repose sur deux textes organisant la CENI et le conseil constitutionnel, qui est pointé du doigt par les observateurs.

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 30 septembre 2022)

 

 

 

 

Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page