Inquiétude parmi les proches des soldats ivoiriens au Mali

46 militaires restent en détention. La tension entre le Mali et la Côte d’Ivoire aggrave les inquiétudes de leurs proches. Certains d'entre eux se confient.

Deutsche Welle  – Cela fait aujourd’hui 80 jours qu’une quarantaine de militaires ivoiriens sont emprisonnés au Mali. Bamako les accuse d’être des mercenaires, des accusations que rejettent la Côte d’Ivoire mais aussi les Nations unies. Début septembre, trois Ivoiriennes membres du contingent ont été libérées. Mais les 46 autres militaires restent encore en détention.

L’oncle d’un des militaires que nous appellerons « soldat Thim » explique que depuis le début de cette affaire, la famille bénéficie du soutien du ministre de la Défense et de plusieurs autres membres du gouvernement ivoirien.

Mais lorsqu’il demande comment vont son neveu et ses compagnons, et comment  évolue  la situation, c’est à chaque fois la même réponse : « Ils vont bien. On fait tout pour les faire libérer ou pour les sortir de là. »

Troubles psychologiques

Selon l’oncle du « soldat Thim », les autorités militaires leur demandent de faire confiance au président ivoirien et à son gouvernement. Les familles veulent bien. Mais après deux mois d’absence,  le « soldat Thim » commence à manquer à sa famille.

L'aéroport international de Bamako Les soldats ivoiriens ont été interpellés à leur descente à l’aéroport de Bamako

La fillette de dix ans d’un autre soldat est actuellement malade et refuserait de s’alimenter. Des proches confient qu’elle souffre de troubles psychologiques et déclare que son père a été tué.

Pour la rentrée des classes, toutes les familles des soldats en détention au Mali ont reçu une enveloppe pour les soutenir. La ministre de la Solidarité leur a distribué récemment des kits scolaires et des vivres.

Discrétions

L’un des frères du « soldat Thim » confie que les proches des militaires n’ont pas le droit de s’adresser à la presse. Même les actions qui sont menées par le gouvernement en leur faveur sont faites en toute discrétion et loin des micros et des caméras.

Il ajoute même qu’avec certaines familles de soldats, ils ont souhaité se constituer en collectif mais qu’ils en ont été dissuadés.

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La rédaction francophone

Source : Deutsche Welle (Allemagne)

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