Avec la crise énergétique, le Golfe traverse “une période faste”

Le magazine britannique “The Economist” consacre sa une à l’insolente santé économique des pétromonarchies du Golfe, grands gagnants de la crise mondiale de l’énergie. À nouveau courtisées par les Occidentaux, elles débordent de projets. Mais leur stabilité reste incertaine.

Courrier international  – “Période faste pour le Golfe”, titre en une l’hebdomadaire britannique The Economist dans son édition asiatique de cette semaine, en annonçant que les pays de la zone seront “plus riches, plus puissants… et plus instables”.

“Dans huit semaines, quelque 1 million de supporteurs de foot se rendront au Qatar pour le Mondial, et beaucoup d’entre eux passeront dans des villes de la région comme Dubaï ou Abou Dhabi. Ils vont découvrir un Golfe en pleine manne pétrolière, gracieusement offerte par Vladimir Poutine et sa guerre en Ukraine.”

Mais, ajoute le magazine, “le récent essor se produit parallèlement à des tendances plus profondes” que sont la “reconfiguration des flux énergétiques mondiaux en réponse aux sanctions occidentales et le changement climatique, ainsi que la refonte des alliances géopolitiques au Moyen-Orient alors que celui-ci s’adapte à un monde multipolaire dans lequel l’Amérique n’est plus un garant fiable de sécurité. Il en résulte un Golfe nouveau qui est destiné à rester central pour des décennies encore.

Contrairement à l’espoir de nombre d’analystes occidentaux, la région aura le même poids dans les affaires du monde qu’au siècle passé, avec toujours plus de moyens de ses fonds souverains pour investir dans les économies occidentales, mais aussi pour asseoir des ambitions géopolitiques au-delà de son environnement immédiat.

De nouvelles ambitions géopolitiques

Ainsi, “les dirigeants occidentaux rendent à nouveau hommage aux royaumes de l’économie hydro-carburée”, comme l’illustre la récente tournée du chancelier allemand Olaf Scholz dans le Golfe, après celle notamment de président américain Joe Biden en juillet dernier, du Premier ministre britannique de l’époque Boris Johnson en mars dernier et du président français Emmanuel Macron en décembre 2021.

Et ce Golfe plus sûr de lui-même risque aussi de se lancer dans une course à l’armement face à l’Iran. Il pourrait également devenir un terrain de confrontation entre intérêts géopolitiques et économiques de la Chine d’une part et de l’Inde de l’autre.

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The Economist (Londres)

Source : Courrier international 

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