Le nouveau parti au pouvoir INSAF vient de mettre sur pied son comité de refondation en vue de lancer le mouvement et de préparer les élections de 2023 avec la présidentielle de 2024 en ligne de mire. Le président du parti Ould Eyih a la lourde tâche de refonder une vieille garde héritée du PRDS de Ould Taya et de l’UPR de Ould Aziz.
C’est un défi titanesque du ministre de l’Éducation nationale et porte-parole du gouvernement et président d’El INSAF pour arriver à bousculer de vieilles mentalités du sérail dont le président Ould Ghazouani n’est toujours pas prêt à s’en débarrasser.
Ces hommes et ses femmes qui avaient fait leur preuve sous les couleurs du PRDS de Ould Taya et de l’UPR de Ould Aziz sont encore adulés et forment la colonne vertébrale du nouveau comité de refondation du parti. Il suffit de regarder la liste des vice-présidents et de la majorité des membres et rapporteurs pour se rendre compte de ce lourd héritage qui empêche encore INSAF à prendre son envol.
C’est très tôt sans doute mais un vieil adage africain enseigne que l’on reconnait la bonne nourriture sur l’odeur qu’elle diffuse. Ces opportunistes politiques réputés pour leur capacité d’adaptation au nouveau concept d’équité ne feront pas de miracle en cinq ans ni un deuxième mandat de Ould Ghazouani. Leur ambition personnelle est plus forte que les intérêts du pays. Ils n’inspirent pas confiance. INSAF a besoin du sang neuf.
Pour les observateurs une refondation est tournée vers l’avenir qui passe par le renouvellement de la classe politique qui croit à un projet de société non pas pour sa tribu ou sa région mais pour la Mauritanie dans sa diversité. Un changement de nom du parti ne fait pas le changement.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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